L'iaidō ou l'art de dégainer le sabre
L’iaidō, littéralement « vivre en harmonie (ai) avec la Voie (do) », est apparu au XXème siècle, dans une recherche moins martiale et plus orientée vers la pureté du geste et la maîtrise absolue de soi. La Fédération Internationale de Kendo a, dès les années 60, compilé un ensemble de techniques issues des différentes écoles en un ensemble progressivement composé de 12 katas (techniques). Ces katas forment aujourd’hui le seitei iai, un standard qui permet une base commune à une majorité de pratiquants d’iaidō.
Les écoles n’ont pas disparu et chacune enseigne toujours ses techniques, mais un pratiquant d’iaidō a, quelle que soit son école, un langage commun avec ses condisciples, le seitei iai. Cela permet des compétitions et une structure uniforme de grades au sein de la Fédération Zen Nippon Kendo Renmei.
Beaucoup de pratiquants d’arts martiaux s’orientent vers l’iaidō en tant que discipline complémentaire tant le travail sur soi qu’il procure est un atout supplémentaire dans le développement personnel et le cheminement global au sein des disciplines martiales. Néanmoins, nul besoin d’être un pratiquant d’un autre art martial pour s’y adonner.
Le ju-jutsu traditionnel enseigne également des techniques de sabre. Est-ce la même chose ?
Oui et non. L’iai-jutsu enseigné dans le cadre de notre école de ju-jutsu se doit d’être rapide et décisif.
L’iaido vise lui la précision du geste, le contrôle absolu du corps et du sabre, l’harmonie entre les deux. L’iaidô recherche la perfection que l’on n’atteint jamais. Les 12 techniques du seitei iai sont tellement riches que l’on peut passer sa vie à les étudier, toujours s’étonner de détails et chercher à les peaufiner.
Deux disciplines martiales différentes en somme… mais très complémentaires à pratiquer.
Que vais-je trouver en pratiquant l’iaidô ?
Comme tous les arts martiaux traditionnels, la maîtrise du corps et celle de l’esprit. Tout d’abord, de par la précision millimétrique des techniques, cette discipline développe indéniablement la coordination motrice, la prise de conscience du corps dans l’espace.
Chaque partie est sollicitée : cela va de la posture globale à la position du corps par rapport au sabre et du sabre par rapport au corps. Ensuite, la nécessité de concentration absolue, l’orientation de l’esprit vers un adversaire que l’on ne peut voir mais qui justifie chaque geste, le contrôle de la respiration et du regard, mènent à une forme de méditation active. A l’issue du cours, vous pouvez être sûr(e) d’avoir laissé stress et soucis loin derrière vous.
Ne croyez pas qu’on ne transpire pas à l’iaidô… bien pratiqué, c’est éprouvant.
Que faut-il pour commencer ?
Dans les premiers cours, le club vous prêtera un bokken (sabre en bois) pour débuter. Inutile d’investir dans un iaito (sabre non tranchant). Le professeur vous conseillera, le moment venu, pour en acquérir un adapté à votre morphologie et votre niveau. La tenue spécifique à l’iaidô pourra également être commandée dans le club après les cours d’essais (gratuits et sans engagement).
Quand et à quel âge peut-on commencer ?
Idéalement pas avant 12 ans dans notre club. L’horaire tardif et l’enseignement sont pour l’instant orientés vers des ados et les adultes. La nature de l’iaidô fait que la progression est lente, demande une certaine patience et donc un certain degré de maturité.
Qui enseigne cette discipline ?
Notre professeur est Jacques Broggi mais certains professeurs invités nous rendent visite régulièrement.